Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Audincourt
— Histoire
Créé et aménagé par Moïse Foglia suite à l’acquisition en 1927 d’un terrain à l’angle de deux voies importantes de circulation RN 437 et RD 34 à Audincourt, le cinéma de quartier « Lumina » est construit pour accueillir 800 spectateurs. Il a ouvert officiellement ses portes en août 1928 et « Au gré des jours et des heures, le Lumina fait aussi café, dancing, […], salle de concert et théâtre » (Pays de Montbéliard Agglomération, Des cinéphiles aux enfants du rock, Du Lumina au Moloco, Histoire d’une filiation, Montbéliard, Éditions Moloco, juin 2012, page 14). Au cours des années 1970 et 1980, le cinéma est transformé en complexe de quatre salles, configuration qu’il conservera jusqu’à sa fermeture définitive en 2005, année de l’ouverture d’un multiplexe de dix salles, le « Mégarama Lumina », construit et exploité par le même propriétaire. Au début des années 2000, le Pays de Montbéliard Agglomération désire réhabiliter ce bâtiment vacant et lance en 2013 une étude de faisabilité pour reprogrammation afin d’installer un site dédié aux musiques actuelles. Dans ce rapport, il est recommandé d’exploiter principalement le rez-de-chaussée. À proximité de plusieurs zones pavillonnaires, il doit tenir compte de la contrainte de cette nouvelle activité : les nuisances sonores. Une démolition partielle du cinéma est nécessaire, car la salle de concert nécessite la livraison de matériel par un semi-remorque. La transformation de l’ancien « Lumina » engendre une soumission à des normes différentes et donc un réagencement général de l’édifice, alors même que la structure est saine et sans modifications à prévoir. Toutefois, le bilan acoustique et thermique impose des transformations majeures pour accueillir la futur Scène de Musiques ACtuelles (SMAC). Les gradins et les balcons en bois de l’ancien espace de diffusion devront laisser place à une grande salle de 600 places et à une scène de 100 m². Les locaux annexes tels que bar, espace d’accueil, salles de répétitions demandent une surface d’environ 170 m². Pour la maîtrise d’ouvrage, ce projet doit être un lieu de rencontre pour les musiciens et publics du Pays de Montbéliard. La future SMAC proposera des concerts, un accompagnement des porteurs de projet, des formations, des dispositifs de soutien aux artistes locaux, des créations inédites, des projets en milieu scolaire et des collaborations avec des associations, structures culturelles, MJC…