“Mairie et ancienne école, actuellement mairie, gite d’étapes et maison des associations”
Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
La mairie et l'école occupent deux bâtiments distincts faisant face à l'église du village. Leur unité de conception est signalée par des élévations semblables : les soubassements sont traités en pierre appareillée, et les murs revêtus d'un enduit tyrolien gris surmonté, pour la partie supérieure, par un enduit de ciment blanc. Les toitures en tuiles adoptent une pente assez faible, les combles n'étant pas exploités à l'exception de la travée centrale de la mairie, surmontée d'un petit campanile portant une horloge entourée de briquettes vernies. Deux motifs figuratifs en mosaïque ornent la façade orientale du préau de l'école : ils représentent deux enfants s'adonnant à la lecture et aux activités sportives. L'école comprend deux salles de classe, l'une pour les filles, l'autre pour les garçons ; chacune dispose initialement, suivant la réglementation de l'époque, d'une cour de récréation distincte. Les sols sont réalisés en pavés d'asphalte afin d'offrir une meilleure résistance que le parquet aux galoches et aux souliers cloutés des enfants venant des campagnes. La chaufferie, la salle de douches, le réfectoire et les logements de fonctions des instituteurs sont quant à eux repartis dans le bâtiment de la mairie.
— Histoire
Lurais, commune rurale aux confins de la Brenne, de la Touraine et du Poitou, compte environ 400 habitants entre les deux guerres mondiales. Son école est décrite en 1930 comme vétuste, les logements des instituteurs étant de surcroît insalubres et la capacité d'accueil des élèves insuffisante. Le conseil municipal entérine donc un projet de reconstruction in situ, couplé à la réalisation d'une nouvelle mairie. L'architecte H. Silbert, par ailleurs maire de Lurais, dresse les plans qui sont approuvés en 1933 par le ministère de l'Éducation nationale ; leur exécution est assurée par un autre architecte, N. Teiton, afin d'éviter tout conflit d'intérêts. La diminution de la population entraîne en 1993 la fermeture de l'école communale, et sa transformation en gîtes d'étape et en salle associative.
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