Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Réparties en trois îlots rectangulaires de huit parcelles chacun, les maisons sont dessinées sur un plan en L identique mais orientées différemment d’une rangée à l’autre. Les espaces résiduels entre chacune d’elles sont aménagés en jardins mutualisés. Élevés en léger retrait de la rue, les pavillons sont précédés d’une bande de gazon non clôturée, conformément au cahier des charges du lotissement. Une allée conduit à un jardin clos de murs, en arrière de parcelle. Chaque foyer dispose d’un garage indépendant de l’habitation. Construites en série, ces maisons adoptent un mode de construction rationnel. La structure est en béton armé et les remplissages sont en maçonnerie de parpaings ou de briques enduite ou laissée apparente. Élevés sur un seul niveau, les pavillons sont couverts d’un toit-terrasse. Fonctionnelles et bâties à faible coût, ces habitations familiales sont destinées à des familles de la classe moyenne séduites par la vogue de l’habitat pavillonnaire qui se développe au cours des années 1960. Reflet du temps, chaque maison dispose d’un garage isolé du reste de la maison. Une allée sur le devant permet de stationner une seconde voiture à l’extérieur du garage. La distribution des logements est fonctionnelle en particulier pour les espaces de services dépendant de la cuisine (cellier, laverie, loggia) qui prend une importance nouvelle dans le logement social. Les circulations entre les espaces sont fluides et permettent de passer aisément de l’intérieur vers l’extérieur. La qualité des matériaux employés dans les espaces à vivre, le travail sur les ambiances lumineuses soulignent le soin apporté au confort et à la qualité de vie de ces espaces.
— Histoire
À l’instar de nombre de villes françaises, les Trente Glorieuses sont marquées à Bourges par l’expansion du territoire urbanisé de la commune. En 1967, le promoteur immobilier Pierre Joly met au point un projet de lotissement de terres agricoles au lieu-dit « Les Perches », au sud-ouest de Bourges. Le réseau viaire existant et la proximité de la route nationale 151 (rue d’Issoudun) assurent une desserte aisée. Baptisé « cité Airville », certainement en raison du voisinage de l’aérodrome, le nouveau lotissement sort de terre à partir de l’été 1968. À l’achèvement de la première phase de travaux en 1970, seules 24 maisons sont livrées sur les 49 prévues par le projet. Les pavillons bâtis ultérieurement rompent avec le parti originel défini par Joly et son dessinateur, Hervé Hémery.
— Adresse
rue Clément-Ader ; rue Jules-Védrines ; chemin de Villeuneuve ; allée Clément-Ader ; allée Jules-Védrines ; rue Mesmin ; rue Guilbeau
Bourges