Ancienne usine Indreco, actuellement PIAF (Pôle Images, Arts et Formations)
Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Terminée en 1950, la première tranche de travaux réoriente l'accès principal de l'usine sur la rue du Bat-le-Tan, grâce à ensemble bâti notamment dédié à l'administration de l'entreprise. Le corps d'entrée, dont la composition symétrique et monumentale renvoie au style Art déco de l'entre-deux-guerres, est encadré par deux corps de bâtiment. L'un, à l'est, est édifié sur deux niveaux et l'autre, à l'ouest, sur trois niveaux desservis par un imposant escalier exprimé en façade par une vaste verrière en rotonde. Construits en béton armé, les bâtiments sont généreusement percés par des baies orientées au nord, et séparées par des trumeaux minces. Cette première tranche est complétée vers 1955, au sud, par un ensemble d'ateliers en rez-de-chaussée, éclairés par une série de sheds dont les pans verticaux sont vitrés. Une troisième campagne de chantier, vers 1961, complète le bâtiment de René Chapaud par une extension rejoignant la rue des Noues-Chaudes, et reprenant les façades en béton enduit et le motif de la tourelle d'escalier. Peinant à faire face à la concurrence internationale, l'usine Indreco ferme ses portes en 1998 : Léon Cligman encourage sa transformation en pôle culturel, permise par une campagne de réhabilitation menée en 2006 par les architectes Bruno Robinne et Henri-Jean Le Haennec.
— Histoire
Serge Cligman, industriel d'origine russe, installe en 1939 sa petite usine de confection textile au nord d'Issoudun, dans les locaux d'une ancienne mégisserie. Chassé de son entreprise en 1942 car étant de confession juive, il s'attache, à la Libération, à développer son appareil de production en faisant appel à un jeune architecte implanté localement, René Chapaud, pour dresser les plans de nouveaux bâtiments. Plusieurs campagnes de construction se succèdent jusqu'en 1961, permettant à l'usine Indreco – dénomination adoptée en 1955 remplaçant La Confection de l'Indre, en même temps que Léon Cligman prend la suite de son père – de compter jusqu'à 450 salariés.