Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
L’édifice, imposant dans ses dimensions, est un important complexe paroissial. On relève un remarquable traitement des matériaux, à l’extérieur, à travers le savant appareillage de moellons bruts, formant un discret décor, sur une structure en béton armé. Vidal s’est démarqué de son projet initial dans lequel il prévoyait une église dotée d’un clocher axial, dont la silhouette reprenait celle de l’église détruite. Il livre ici une façade d’une grande sobriété où il réinterprète la tradition romane du clocher-porche formant massif occidental. Celui-ci, asymétrique, est sommé d’une fine flèche, formant mât, couronnée d’une simple croix. Il est cantonné par un petit volume séparé qui abrite le baptistère. A l’intérieur, on relève la finesse du traitement des fines arches d’ogives, supportant la charpente en sapin. Elle offre un surprenant effet d’élévation et de légèreté contrastant avec l’aspect austère des façades. Une très grande attention est portée au décor intérieur, à la fois sobre et dépouillé, notamment les verrières de Jean Barillet.
— Histoire
L’église Saint-Gorgon, s’élève à l’emplacement d’une église datée de 1876, détruite à la mine pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est l’œuvre de Henri Vidal, architecte-conseil des chantiers du Cardinal, qui réalise plus d’une trentaine d’édifices religieux, principalement en région parisienne. Sur ce projet, il est associé à l’architecte d’exécution Roland Martinez, architecte installé à Thionville et agréé par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, à qui l’on doit entre autres réalisations : église paroissiale Saint-Rémi à Rémering-lès-Puttelange, l’église paroissiale Saint-Luc à Rochonvillers, la synagogue de Thionville ou encore l’église paroissiale Saint-Joseph de Yutz.