Bains douches

Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice

Élevé d’un étage carré, le pavillon d’entrée est coiffé d’un toit à quatre pans dont l’égout débordant est supporté par des aisseliers en bois. Sa façade antérieure sur la rue Simons, en brique jaune est divisée par deux bandeaux en brique rouge qui soulignent les trois niveaux. L’entrée, surmontée d’une enseigne de céramique, est abritée sous le balcon central du premier étage, orné de cabochons de céramique, répétés sur la façade. Les linteaux des fenêtres du rez-de-chaussée et les chaînages d’angle sont en brique rouge. Les façades latérales présentent, au niveau inférieur, un parement en moellons de grès roussard répété sur le corps de bâtiment perpendiculaire au pavillon d’entrée. Ce corps de bâtiment est éclairé sur ses deux façades de trois baies en plein cintre à appuis en saillie. Les arcs sont soulignés par un décor de claveaux en brique rouge tranchant sur la brique jaune. Sous les baies, des tables sont ornées de médaillons en cabochon. Dans le prolongement de ce corps de bâtiment, un autre bâtiment, parallèle au pavillon d’entrée, est appareillé en moellons, avec des chaînages d’angle et des encadrements de fenêtres en brique rouge. L’établissement comportait 22 cabines de douches séparées entre hommes et femmes. Les douches étaient alimentées par un système hydraulique chauffé au charbon.

— Histoire

Encouragées par la loi Strauss, du 12 avril 1906, qui attribue des facilités d’emprunt aux organismes (sociétés de bienfaisance, caisses d’épargne, mutuelles, municipalités) désireux de bâtir des bains-douches et permet de subventionner leur installation par l’État, de nombreuses communes se dotent de ce type d’équipement dans les années précédant la Première Guerre mondiale. À Flers, la municipalité alors dirigée par Julien Salles examine dès 1913 deux projets, qui ne seront pas retenus, mais choisit pour la future implantation de l’équipement un terrain en bordure de la Vère situé dans le jardin du château, devenu hôtel de ville en 1902. En 1919, le nouveau maire, Léopold Sabine, lance par voie de presse un appel à soumissionner. Seuls candidats, l’architecte flérien Eugène Vicialle et l’entrepreneur de travaux publics Stanislas Guittier élaborent des plans, approuvés par le conseil municipal en 1920 dans le cadre d’un marché de gré à gré. L’établissement est inauguré le 14 juillet 1923. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est réservé au seul usage des troupes d’occupation allemandes. En 1952, des travaux sont menés pour rénover les pièces du rez-de-chaussée et pour moderniser le système antibuée et l’éclairage. Une seconde campagne de travaux visant à installer une nouvelle chaudière, changer la couverture et repeindre l’ensemble du bâtiment est effectuée en 1981. Désaffecté à partir de la fin des années 1980, l’établissement est réhabilité en 2014 par la communauté d’agglomération du Pays de Flers, aujourd’hui Flers Agglo, pour y créer des espaces partagés pour jeunes entrepreneurs, une salle de réunion ainsi qu’un laboratoire de fabrication numérique. Les extérieurs sont restaurés à l’identique. L’espace intérieur est transformé pour créer de vastes volumes d’un seul tenant. Des bureaux sont aménagés à la place des cabines de douche. Le nouvel équipement est inauguré en 2016.

— Adresse

247 rue Simons
Flers

Normandie

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