Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
L’équipement est constitué de deux bâtiments accolés sur la rue Vaveix : l’un à rez-de-chaussée, abritant les bains-douches, le second, s’élevant sur deux étages, accueillant le logement du préposé. Le bâtiment des bains-douches présente une façade sur rue en granit appareillé, percée de quatre travées de baies jumelées séparées par des pilastres. Des frises de briques vernissées jaunes, blanches et vertes à motifs losangés, ornent les allèges et l’entablement que surmontait, avant sa suppression, un attique place au-dessus des trois baies centrales et portant l’inscription « Bains-Douches ». Il est couvert par un toit-terrasse doté d’une verrière posée sur un châssis en fer forgé, permettant un éclairage optimal des espaces intérieurs. Le rez-de-chaussée du bâtiment du préposé est traité dans la continuité de celui des bains douches, assurant une continuité visuelle sur rue. A l’intérieur, un hall, doté d’un guichet, accueillait le public qui était dirigé vers les seize cabines de douches individuelles (huit pour les hommes et huit pour les femmes), chacune pourvue d’un espace de déshabillage. L’utilisation de la brise creuse émaillée pour les cloisons et des carreaux de ciment pour le sol facilitait le lavage et l’entretien des locaux. Il ne subsiste rien de ces aménagements intérieurs. Fermé en 1969, l’équipement accueille le service des impôts jusqu’en 1988. En 2005, une agence d’architectes s’installe dans la partie bains-douches, le bâtiment du préposé étant occupé par un logement.
— Histoire
Complétant un programme de logements sociaux édifiés à l’initiative de la Caisse d’épargne en 1911-1912 dans le quartier Saint-Jean, les bains-douches de la rue Vaveix sont construits de 1925 à 1927 sur les plans de l’architecte Félix Huguet, par l’entrepreneur Mazet. Leur implantation s’inscrit dans le contexte de la montée en puissance des préoccupations hygiénistes qui animent le milieu médical et philanthropique depuis le Second Empire. Créés dans un but prophylactique, les bains-douches doivent participer au bon état de santé moral et physique de la population ouvrière.