Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP)

Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice

Le château de Lichtenberg se situe sur une colline des Vosges du nord. L’accueil est établi dans l’ancien corps de garde ouvrant sur la demi-lune, dont il ne subsistait que les murs de soubassement (billetterie, comptoir de vente, espaces destinés au personnel). Andrea Bruno prévoit de limiter la hauteur du bâtiment Renaissance et de maintenir égal le skyline des autres bâtiments, afin de ne pas créer d’obstacles aux perspectives sur le château et de placer un signe très fort sur l’Arsenal, dit bâtiment des Chevaliers. La nouvelle salle de séminaires et spectacles est conçue avec une structure saillante très compacte jaillissant du mur d’enceinte. Le bâtiment de l’Arsenal se situe à l’est. Il accueille du public et une salle d’exposition temporaire modulable au premier niveau. Le deuxième niveau abrite une salle de séminaire-spectacle conçue comme un volume autonome. Cet objet s’appuie sur le bâtiment existant en profitant d’un vide dans la maçonnerie de la façade nord, au moyen d’une structure visible en bois lamellé collé. Cet espace polyvalent de proportions confortables est éclairé naturellement par des baies vitrées encadrant des vues sur la muraille et le donjon. Il apparaît comme un tiroir, éventuellement retranchable. La salle de séminaire-spectacle peut accueillir 100 personnes. Andrea Bruno modifie le programme de la commune qui prévoyait d’établir l’élément fort sur le bâtiment Renaissance. L’architecte justifie son choix par le fait que l’emplacement de l’Arsenal est plus visible depuis le village, la qualité des ruines et l’intérêt du point de vue et la capacité du bâtiment à exprimer l’idée que le bâtiment contemporain s’appuie sur les réalisations du passé. La structure du bâtiment de l’Arsenal est en lamellé collé en raison des affinités de ce matériau avec le grès et de la fréquente utilisation du bois dans l’histoire de l’architecture fortifiée. Le bâtiment Renaissance (le pavillon des Dames) accueille sur deux niveaux les infrastructures de communication et d’information. À l’origine, on y trouve le centre de documentation sur les châteaux ainsi que l’atelier pédagogique. Le volume constitué par la ruine est couvert par une toiture-terrasse comportant de larges gradins. Une excavation au nord du bâtiment permet de loger un espace supplémentaire en continuité avec la salle voûtée, qui accueille une exposition permanente. Le bâtiment abrite également la cafétéria. Le bâtiment fait actuellement l’objet de travaux de réfection de la toiture et de réaménagement intérieur. Dans la caserne, la scène théâtrale se trouve abaissée pour retrouver le niveau original et mieux l’abriter des intempéries. Les gradins se voient prolongés jusqu’au toit de la caserne. La caserne, qui accueille également les locaux administratifs, constitue le premier édifice que l’on rencontre à l’arrivée au château, ainsi que le dernier avant d’en sortir. La chapelle de la fn du XVIe siècle et la casemate d’entrée n’ont pas nécessité d’intervention de gros œuvre. Lichtenberg signife littéralement « Colline de lumière ». Cette signification a inspiré la réalisation de Yan Kersalé, concepteur lumière, intitulée « Mémoire de jour » qui restitue chaque soir pendant cinq minutes l’ensoleillement de la journée sur la muraille extérieure. Dans l’ensemble, Andrea Bruno conserve l’authenticité des ruines et les complète avec des réalisations contemporaines. L’essentiel du chantier consiste à consolider et restaurer les éléments en ruine par la reprises en sous-œuvre et les murs lorsque cela est nécessaire, la liaison en profondeur des arêtes et des parois non verticales pour assurer leur stabilité, le désherbage et le nettoyage en profondeur, les parements en pierre, la suture des joints avec un mortier en accord avec la composition originale, la remise en place des blocs déchaussés, l’intégration des pierres de même type dans les trous et la protection des sommets (capping) des murs en ruine. Le bâtiment de l’Arsenal se situe à l’est. Il accueille du public et une salle d’exposition temporaire modulable au premier niveau. Le deuxième niveau abrite une salle de séminaire-spectacle conçue comme un volume autonome. Cet objet s’appuie sur le bâtiment existant en profitant d’un vide dans la maçonnerie de la façade nord, au moyen d’une structure visible en bois lamellé collé. Cet espace polyvalent de proportions confortables est éclairé naturellement par des baies vitrées encadrant des vues sur la muraille et le donjon. Il apparaît comme un tiroir, éventuellement retranchable. La salle de séminaire-spectacle peut accueillir 100 personnes. Andrea Bruno modifie le programme de la commune qui prévoyait d’établir l’élément fort sur le bâtiment Renaissance. L’architecte justifie son choix par le fait que l’emplacement de l’Arsenal est plus visible depuis le village, la qualité des ruines et l’intérêt du point de vue et la capacité du bâtiment à exprimer l’idée que le bâtiment contemporain s’appuie sur les réalisations du passé. La structure du bâtiment de l’Arsenal est en lamellé collé en raison des affinités de ce matériau avec le grès et de la fréquente utilisation du bois dans l’histoire de l’architecture fortifiée. Le bâtiment Renaissance (le pavillon des Dames) accueille sur deux niveaux les infrastructures de communication et d’information. À l’origine, on y trouve le centre de documentation sur les châteaux ainsi que l’atelier pédagogique. Le volume constitué par la ruine est couvert par une toiture-terrasse comportant de larges gradins. Une excavation au nord du bâtiment permet de loger un espace supplémentaire en continuité avec la salle voûtée, qui accueille une exposition permanente. Le bâtiment abrite également la cafétéria. Le bâtiment fait actuellement l’objet de travaux de réfection de la toiture et de réaménagement intérieur. Dans la caserne, la scène théâtrale se trouve abaissée pour retrouver le niveau original et mieux l’abriter des intempéries. Les gradins se voient prolongés jusqu’au toit de la caserne. La caserne, qui accueille également les locaux administratifs, constitue le premier édifice que l’on rencontre à l’arrivée au château, ainsi que le dernier avant d’en sortir. La chapelle de la fn du XVIe siècle et la casemate d’entrée n’ont pas nécessité d’intervention de gros œuvre. Lichtenberg signife littéralement « Colline de lumière ». Cette signification a inspiré la réalisation de Yan Kersalé, concepteur lumière, intitulée « Mémoire de jour » qui restitue chaque soir pendant cinq minutes l’ensoleillement de la journée sur la muraille extérieure. Dans l’ensemble, Andrea Bruno conserve l’authenticité des ruines et les complète avec des réalisations contemporaines. L’essentiel du chantier consiste à consolider et restaurer les éléments en ruine par la reprise en sous-œuvre et les murs lorsque cela est nécessaire, la liaison en profondeur des arêtes et des parois non verticales pour assurer leur stabilité, le désherbage et le nettoyage en profondeur, les parements en pierre, la suture des joints avec un mortier en accord avec la composition originale, la remise en place des blocs déchaussés, l’intégration des pierres de même type dans les trous et la protection des sommets (capping) des murs en ruine.

— Histoire

Le château de Lichtenberg est construit par Conrad de Lichtenberg au début du XIIIe siècle. Cette réalisation a connu plusieurs transformations, notamment celle conduite par Daniel Specklin au XVIe siècle. Les nouveaux propriétaires de l’ensemble, les contes de Hanau-Lichtenberg, transforment l’édifice en somptueuse résidence et place-forte. Investi par les troupes de Louis XVI en 1678, le château est fortifié par Sébastien Le Prestre Vauban. Il abrite une garnison franco-allemande jusqu’en 1870. Les bombardements de la guerre franco-prussienne lui font perdre son rôle militaire. Le château est classé monument historique en 1878. Mais son état de conservation se dégrade tout au long du XXe siècle. Le projet de restauration et de réaménagement conduit au château de Lichtenberg à partir des années 1990 s’inscrit dans la politique de valorisation du patrimoine régional, dont l’un des axes prioritaires d’intervention est la consolidation et l’animation des ruines de l’ancienne forteresse. Le schéma directeur d’aménagement s’articule autour de trois axes : la valorisation du patrimoine naturel et architectural, la mise en exposition du patrimoine historique, la mise en place d’un centre régional d’échanges et de rencontres culturels regroupant un centre de documentation, une salle d’exposition temporaire, une salle de séminaire et de rencontre, une aire scénique, un atelier pour enfants et une cafétéria. Les objectifs recherchés, notamment à travers l’établissement du Centre de l’architecture et du patrimoine, sont le renforcement de l’attraction touristique et culturelle, l’enrichissement de l’image de marque des Vosges du Nord et le développement économique de la Région. L’architecte désigné par la commune de Lichtenberg pour la restauration et le réaménagement du château est Andrea Bruno. Celui-ci développe une philosophie d’intervention « appuyée sur la sagesse et le respect du lieu, en rapport à l’architecture et au paysage ». Il a cependant donné « un signe manifeste, qui soit symbole et point d’attrait du nouveau rôle du château ». La première phase des travaux est conduite entre 1995 et 1996. Elle concerne le bâtiment de l’Arsenal (salle d’exposition temporaire et un auditorium) et le corps de garde à l’entrée du château. La deuxième phase se tient entre 2000 et 2002 au pavillon des Dames (aménagement d’une salle d’exposition et de la salle pédagogique). La phase 3, élaborée entre 2004 et 2005, est réalisée entre 2006 et 2008. Cette dernière porte sur la caserne (salle de répétition/loges pour l’activité théâtrale au rez-de-chaussée et administration au premier étage), le pavillon des Dames (au rez-de-chaussée aménagement du coin restauration et de la boutique) et l’aménagement extérieur (bornes électriques, aménagement paysager, etc.).

— Adresse

château de Lichtenberg
Lichtenberg

Grand Est

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