château d’eau Belmont

Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice

Guillaume Gillet travaille sur le volume du réservoir, qu'il évase vers le sol et vers le ciel. La forme adoptée est celle d’un hyperboloïde de révolution, en voile nervuré de béton armé, l’une des formes-structures emblématiques de l’architecture des années 1950 et 1960 (cathédrale de Brasilia de Niemeyer, couronnement du parlement de Chandigarh de Le Corbusier). Ici, l’épaisseur de la coque externe varie entre 8 et 18 cm en fonction des forces à contenir. Le voile de béton est raidi par des nervures faisant saillie. La base de la cuve est soulignée par un fin liseré obtenu en ajourant le voile entre les nervures raidisseuses. Le château d’eau a été construit grâce à la technique des coffrages grimpants, plus économique. Ce sont des coffrages grimpant verticalement, sans échafaudages, dont le principe d’utilisation est simple : des éléments de coffrage, placés à la base de l’ouvrage permettent le moulage d’une 1e tranche de la coque. Cette opération effectuée, une nouvelle série d’éléments est ajustée sur la 1e qui demeure en place, et une 2e tranche du voile est moulée. L’ascension se poursuit en utilisant les premiers coffrages inférieurs que l’on dispose au-dessus.

— Histoire

La reconstruction de la ville de Royan a impliqué la reconstitution d'un réseau de distribution d'eau efficace, si bien qu'après 1945, la reconstruction de plusieurs châteaux d'eaux élevés sur des hauteurs périphériques s'est imposée. L’ouvrage du lieu-dit Belmont, à l’est de la ville, est construit à la demande du ministère de la construction et des Travaux Publics. Les châteaux d'eau sont des ouvrages de génie civil, éminemment fonctionnels. Pourtant, Guillaume Gillet, aux côtés de l’ingénieur Henri Trezzini à Royan (1961) est amené à en repenser l'esthétique, développant une approche plastique et paysagère. Une collaboration fructueuse entre architecte et ingénieur est ainsi mise en place pour donner à ce programme purement fonctionnel une véritable dimension esthétique. Le souci de qualité architecturale pour ce type d’ouvrage n’était pas en soi novateur. Avec le développement des adductions d’eau dans les premières années du XXe siècle, les hauts réservoirs s’étaient multipliés, et les gens se plaignaient de l’impact désastreux qu’ils pouvaient avoir sur le paysage. En 1939, le comité Hygiène et Eau avait même ouvert un concours architectural pour « la conception de nouveaux types de châteaux d’eau, qui soient susceptibles d’ajouter un élément de beauté à un décor urbain ou à un paysage. ». Ce concours était présidé par Auguste Perret. Une consultation est lancée en novembre 1959 pour la construction du château d’eau de Belmont, à Royan, consultation qui précise que l’esthétique sera un élément important du choix du projet.

— Adresse

avenue Louis Bouchet
Royan

Nouvelle-Aquitaine

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