cité ouvrière de la société des Aciers Fins de l’Est (SAFE)
Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Démaret livre un ensemble au caractère novateur aux accents modernistes, inspiré du Bauhaus, l’une des toutes premières réalisations dans la région. La cité de la S.A.F.E. frappe par son esthétique minimaliste. Les maisons, construites en béton armé, présentent un volume cubique à toiture plate où toute forme d’ornementation, autre que structurelle (lignes des corniches et des tablettes des allèges en béton peint, brique rouge de parement des soubassements, balcons et fenêtres d’angles), est rejetée. Le même principe prime dans le traitement de l’immeuble collectif qui, lui aussi, affirme en façade sa trame fonctionnelle. Au-delà de ses remarquables qualités stylistiques et de son caractère novateur, la cité de la S.A.F.E., constitue ainsi l’un des premiers témoignages de l’activité de cet architecte qui marque profondément le paysage urbain de la ville d’Hagondange puisqu’il y réalise entre un immeuble de logements (1931) et une école (1932) puis, après la guerre, un foyer féminin (1951), le presbytère (1952-1953) et l’église Saint-Jacques-le-Majeur (1960).
— Histoire
La création de cette cité correspond à la deuxième phase de développement d’Hagondange – Cité, après la construction de la cité Thyssen (1909), consécutive à l’implantation de l’usine S.A.F.E. à Hagondange en 1929. L’implantation de la cité s’inscrit dans le contexte de réflexion sur l’habitat social consécutif à l’adoption de la Loi Loucheur de 1928.