Ecole nationale professionnelle, aujourd’hui lycée Pierre-Caraminot
Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
S'étendant sur dix hectares, le site est conçu comme une école de plein-air, et se divise en deux plateaux respectant la topographie. La partie basse, au sud, comprend un stade, aménagé au fond du thalweg, ainsi qu’un atelier de mécanique. La partie haute, au nord, est organisée autour du bâtiment d'enseignement, qui forme un imposant volume de 150 m. de longueur, élevé sur quatre niveaux carrés, dont la structure interne est en béton armé. De part et d'autre prennent place quatre bâtiments bas sur plan en L, chacun pourvus de préaux encadrant des cours quadrangulaires. L'entrée de l'école, au nord, est cantonnée par deux pavillons implantés suivant l'axe de symétrie qui régit l'ensemble de la composition. Cette monumentalité architecturale est affirmée par les élévations ordonnancées du bâtiment principal, dont les travées rythmées par des contreforts encadrent la haute arcade de l'entrée. Conçue à l'image des arcs de triomphe, cette dernière comprend une dédicace tripartite surmontée par un médaillon. Les façades des ateliers partagent un même souci de monumentalité par le recours à la symétrie et par l’utilisation d’un appareillage des façades en pierre d'Eyrein. La salle de spectacle et l'amphithéâtre de physique sont restés dans leurs dispositions d'origine, caractéristiques du style Art déco et du mobilier scolaire de l'époque.
— Histoire
Égletons, qui n'est au sortir de la Première Guerre mondiale qu'un gros bourg de 2 000 habitants, connaît au cours des années 1930 un développement urbain important selon le souhait de son maire Charles Spinasse, qui fait établir par l'architecte Robert Danis un Plan d'Aménagement, d'Equipement et d'Embellissement (PAEE). Le réseau routier est amélioré et de nouveaux équipements sportifs, commerciaux et scolaires sont créés. Usant de sa position de député, Charles Spinasse défend l'implantation d'une École nationale professionnelle (ENP) à l'est de la ville, en bordure de la route de Neuvic. Étudié par Robert Danis, l'établissement ouvre ses portes dès 1933 en même temps qu'une petite cité-jardin, rue Bachellerie. Sinistré pendant la guerre, il est restauré entre 1946 et 1959 par les architectes Léon Saule et Benoist Danis, fils de Robert Danis, et porte aujourd'hui la dénomination de lycée Pierre-Caraminot.