Église paroissiale Sainte-Thérèse de Lisieux, ou Sainte-Thérèse-des-Chapélies (cité des Chapélies)
Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Le bâtiment repose sur un système de pieux en béton Franki, ce type de fondations étant rendu nécessaire pour assurer la stabilité des murs dans le sol instable. L’église se compose de trois volumes quadrangulaires accolés formant la nef, et se terminant par un dernier volume en trapèze abritant le chœur. Elle est reliée par un passage fermé au presbytère et, par un portique formé de poteaux en béton, à un clocher édifié hors-œuvre. La flèche de celui-ci est doublée par une structure ajourée en espalier, construite en béton gris, qui supporte quatre clochers. Le granit rose de Palazinges sert de matériau de gros-œuvre pour le vaisseau central de la nef et pour le clocher : la massivité de l'aspect extérieur de l'église est par ailleurs renforcée par la minceur et le faible nombre des percements. L'aménagement intérieur de l'édifice se caractérise par son dépouillement formel et la géométrisation de ses volumes, la voûte étant formée de caissons alvéolaires en béton armé laissé brut de décoffrage. Le décor est d'une grande sobriété, étant seulement constitué par la croix et les vitraux colorés aux motifs floraux situés sur la façade principale.
— Histoire
Situé à l’est de la ville de Brive-la-Gaillarde, le quartier des Chapélies, le long de la route d’Argentat, se développe à la fin des années 1950 dans un contexte de croissance démographique et industrielle de la sous-préfecture de la Corrèze. L’ancien faubourg reposant sur un terrain marécageux et peu exploitable était jusqu'alors resté longtemps délaissé. La mise en œuvre au début des Trente Glorieuses d'une cité constituée de maisons pavillonnaires et d’habitations collectives intègre la réalisation d’un programme scolaire et d’un ensemble cultuel. Ce dernier volet, comprenant une église et un presbytère, est confié à Georges Jean, architecte localement connu pour ses villas. L’ensemble est construit sur un terrain situé le long de l’avenue Georges-Pompidou, entre la rue Descartes et l’impasse Sainte-Thérèse, inséré dans un tissu pavillonnaire dense.