Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Les architectes optent pour une construction en ossature métallique, créant des portiques habillés sur les faces extérieures du bâtiment par des murs de brique de parement et bénéficiant d’un remplissage en brique de laitier. L’appareillage de briques en façade est remarquablement étudié et rythme les élévations. L’accès à cette annexe du lycée de garçons se fait par un discret corps de bâtiment de deux niveaux qui borde la rue Saint-Marcel et abrite le hall d’accueil. Il est relié par une construction de plain-pied au cœur même du projet, où s’élève un grand escalier hélicoïdal à l’anglaise, éclairé par des parois en briques translucides. Au rez-de-chaussée de ces ailes se déploient la grande salle de jeux et de gymnastique et l’infirmerie. Les étages sont destinés à l’hébergement des cent quatre-vingts pensionnaires, dans des chambrées mesurant près de 30 mètres par 7,50. Les internes sont répartis entre l’aile nord-ouest pour les plus petits, logés en dortoir, et l’aile nord-est où les plus grands bénéficient de boxes privatifs en chêne. L’ensemble bénéficie d’un ameublement soigné conçu par les ateliers du ferronnier nancéien Jean Prouvé (1901-1984).
— Histoire
En 1804, le lycée impérial de Metz ouvre ses portes, investissant une ancienne abbaye bénédictine, attenante à l’église Saint-Vincent. Collège royal en 1815, avant de redevenir lycée impérial en 1848, puis Kaiserliches Lyzeum lors de l’annexion de la ville à la Prusse en 1871, il devient lycée de garçons en 1919, après le retour de la Moselle à la France. En 1925, le bâtiment cherche à s’étendre. En 1931, la Ville lance un concours. En 1932, un jury désigne Robert Parisot (1897-1965) comme lauréat associé à l’architecte parisien Paul Millochau. Les plans sont validés par le recteur en février 1934 et les travaux démarrent la même année