Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
L’implantation initiale s’organise autour de cinq bâtiments. La tour de l’internat, le bâtiment de l’administration et celui destiné aux logements du personnel et à l’infirmerie délimitent une vaste cour d’entrée, accessible depuis la rue Pierre-Donzelot. Une « barre », perpendiculaire à l’aile administrative, abrite les salles de cour, que prolongent, en retour d’équerre, des ateliers couverts en sheds. Grâce au dispositif du 1% artistique, deux œuvres sont réalisées pour agrémenter les espaces communs. La statue de Vulcain, due au sculpteur Alfred Janniot, orne la cour d’entrée, tandis que les vitraux dessinés par l’artiste-peintre Robert Pillods, réalisés par l’atelier Barillet décorent la cage d’escalier de la tour. Les bâtiments présentent une structure apparente en béton armé hourdé de plaques de béton engravillonné. La conception du bâtiment des salles de cour respecte la trame modulaire de 1,75 m, imposée par le ministère de l’Education nationale dans sa circulaire de 1952 qui vise à faciliter l’industrialisation des chantiers et l’assemblage d’éléments préfabriqués.
— Histoire
L’édification, de 1957 à 1960, du lycée national technique Jules-Viette, sur les plans de l’architecte Pierre Lauga, s’inscrit dans le contexte de l’intensification du mouvement de construction scolaire due à l’explosion démographique de l’après-guerre et de la massification de l’enseignement secondaire. Le nouvel établissement s’implante sur un vaste terrain de 8 hectares, alors occupés par des terres agricoles, au sud du centre historique de Montbéliard. Dès les années 1960 et jusqu’à la fin des années 1990, le lycée fait l’objet de plusieurs agrandissements, au gré des besoins.