Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Amateur d’architecture, le docteur Crevits désire que la maison réponde aux principes du Modulor définis par Le Corbusier. En outre, le médecin demande à l’architecte de conserver les nombreux arbres présents sur la parcelle et d’accorder l’esthétique et la distribution de la maison au « génie du lieu ». Pour le choix des matériaux, Gimonet met à profit ses voyages en Amérique du Nord et en Scandinavie. L’ossature de la maison est construite avec des essences de bois nord-américaines (hemlock et red cedar). Les murs sont en maçonnerie traditionnelle de la région mais l’architecte privilégie les cloisons largement percées de baies vitrées pour jouir de la vue. Avec une ligne de toit très basse, la maison se fond dans le paysage de même que ses dépendances : le garage est pourvu d’un toit végétalisé, son annexe camouflée par une levée de terre. A l’intérieur, Christian Gimonet dessine tous les espaces selon le gabarit et l’esprit du Modulor. Les pièces de vie commune et de réception sont particulièrement soignées. Leurs volumes jouent sur l’interpénétration des espaces, la discontinuité des plafonds. L’architecte dessine également le mobilier et valorise les beaux matériaux, notamment pour la cheminée en marbre du salon.
— Histoire
En 1969, le docteur André Crevits prend contact avec Christian Gimonet (né en 1935), jeune architecte tout juste installé à Bourges, sa ville natale. Il souhaite lui confier la construction de sa nouvelle maison familiale à bâtir sur un terrain situé à Saint-Doulchard à la lisière de la forêt de Sologne. Les plans sont signés par les parties le 24 octobre 1969, la construction autorisée par un permis au début de l’année suivante et achevée avant 1972.