Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice— Histoire
Les frontières et les côtes de la France ont été fortifiées par touches successives, au gré des menaces, réelles ou supposées, des alliances ou des annexions territoriales. Sur la frontière des Alpes, le secteur de l'Ubaye, enjeu des rivalités de la France et de la maison de Savoie, devint français en 1713 à la paix d'Utrecht. Après le rattachement du comté de Nice en 1860, Napoléon III voulut relier Nice à Barcelonnette par le col de Restefond. Mais cette route, trop proche de la frontière, aurait constitué une voie d'invasion. Ce projet ne trouva son terme qu'en 1960 car après 1918, l'Italie bascula dans le fascisme et revendiqua des territoires. La réorganisation de la défense des frontières fut donc élaborée à partir de 1926. Le Sud-Est, que les corps d'armée avaient quitté pour renforcer le front en 1914, fit l'objet d'un rapport spécial en 1929. La loi Maginot du 14 janvier 1930, du nom du ministre qui la fit adopter, permit de financer des travaux de première urgence. Le secteur de Restefond devint dès lors un "" centre de résistance "". Il se place dans une conception de fortifications souterraines camouflées, dont n'émergent que les cloches de tir ou d'observation en acier et les meurtrières ménagées dans les parois en béton armé. La continuité structurelle d'un tel système tiendra aux possibilités offertes par la topographie.