Architecture remarquable — Auteur : — Description de l'édifice
Situé à l’angle de la place et de la rue Gambetta, le bâtiment, terminé en 1940, est construit en béton peint coiffé d’un toit à pans en tuiles. L'entrée, placée dans l’angle du bâtiment traité en arrondi, est monumentale. Elle est composée de trois portes séparées par des piliers et surmontées chacune d'un imposant bas-relief vertical réalisé par le sculpteur basque Lucien Danglade (1891-1951) élève de Charles Despiau. Le sculpteur a utilisé la technique du champlevage, qui est une taille en réserve considérée comme une pratique sculpturale spécifiquement basque, qui favorise la stylisation linéaire et se prête tout particulièrement à un art monumental. Les panneaux sont ajourés de verres teintés. Le panneau central représente un bâtiment industriel avec trois cheminées, évoquant le passé de ville. Sur celui de gauche, le thème est plus bucolique avec un personnage muni d'une faux et la forêt landaise. Enfin, le thème de la vigne est évoqué sur le panneau de droite qui figure un vigneron et des tonneaux. Ces scènes font référence à l'activité de la ville à la fois industrielle et agricole. L'architecte et le sculpteur ont travaillé ensemble sur d'autres constructions également situées dans les Landes à la même époque : Danglade exécute les bas-reliefs du foyer municipal de Moustey (1937-1939) et ceux du complexe municipal de Morcenx (1936). Les deux façades, peu percées, présentent de petites ouvertures afin de ne pas éclairer directement la salle de projection. Jusqu’à la réhabilitation de l’édifice en 2008, la cabine de projection en porte-à-faux était placée dans un volume en porte-à-faux au dernier niveau de la façade sur la place. Sur la rue Gambetta, de petites baies en série éclairent le rez-de-chaussée, tandis que le premier étage présente deux baies en plein cintre dotées d’un balcon en béton muni d’une grille aux motifs géométriques.
— Histoire
Au milieu des années 1930, la ville de Roquefort confie à l'architecte originaire de Mont-de-Marsan, Franck Bonnefous (1902-1991), la construction d'un foyer municipal (ou foyer populaire), destiné à accueillir les réunions des syndicats, nouveaux acteurs de la vie professionnelle rurale, ainsi que des spectacles.