Un monument historique, en France, désigne tout bien meuble, immeuble ou construction particulière bénéficiant d’une protection juridique spécifique en raison de son intérêt historique, artistique ou architectural. Cette protection est accordée par une décision administrative qui confère au monument un statut et un label officiels, dans le but de préserver son intégrité et sa valeur patrimoniale. Il existe deux niveaux de protection : l’inscription, qui concerne les monuments présentant un intérêt remarquable à l’échelle régionale, et le classement, réservé aux monuments d’intérêt national, représentant le niveau de protection le plus élevé. Pour les biens immobiliers, la décision de protection précise les parties de l’édifice concernées, qu’il s’agisse de l’ensemble du bâtiment ou de certains éléments spécifiques, extérieurs comme intérieurs, ainsi que des abords immédiats du monument.
Le terme « monuments historiques » est parfois utilisé de manière impropre pour désigner des édifices anciens ou au style particulier, même s’ils ne bénéficient pas d’une protection officielle. Par extension, cette appellation peut également faire référence aux services administratifs chargés du recensement, de la protection et du suivi des monuments historiques, tels que les unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP), ou encore aux laboratoires de recherche spécialisés. Elle englobe aussi d’autres dispositifs de valorisation comme le label « Patrimoine du XXe siècle », d’autres formes de protection telles que les sites patrimoniaux remarquables, ainsi que des associations œuvrant pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine, à l’image des « Vieilles Maisons Françaises » ou de la Fondation du patrimoine.